jeudi 1 mars 2007

Le Canada revise la liste des produits toxiques..enfin!

On aurait envie de se mettre à genoux et de prier St-Stephen (Harper) et Ste-Rona (Ambrose) pour cet initiative mais après lecture sur le portail du gouvernement du Canada, je suis tenté de mettre un bémol et de suspendre ma séance d'adoration...

Voila ce que j'en comprend:

Le Canada a une liste de 23 000 produits "officiellement" utilisés par les entreprises qui font des affaires avec nous. Et je dis "officiellement" sur le bout des lèvres car cette liste a été établie grâce à la déclaration volontaire des entreprises. Mais comme nombre de substances ne sont pas à "déclaration obligatoire" sur les étiquettes parce ce qu'ils sont protégés par les brevets et les secret de fabrication (trade secret), il y a fort à parier qu'il en manque plusieurs centaines voire quelques milliers... Bon, je peux me tromper mais ce qu'on nous demande, c'est ni plus ni moins qu'une profession de foi...

Quand on sait que plus de 70 000 produits chimiques ont été introduits dans l'environnement depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, on est en droit de se demander si la fameuse liste est effectivement le portrait exact de la situation au Canada... J'ai personnellement certains doutes mais entéka....

Ce que le gouvernement fait, c'est la révision de la liste sur une période de 3 ans et ne révisera que les produits introduits au pays depuis 1985. Pour les autres, ben on repassera... Mais on peut pas être contre la vertu, n'est-ce pas?

Ce que les entreprises auront à faire pendant cette période de 3 ans n'est pas très clair: seront-elles forcées de modifier leur formulation sur-le-champ ou profiteront-elles d'une période de grâce indéfinie, copieusement saupoudrée d'injonctions et autres recours légaux de toutes sortes afin de préserver leur statut quo?

C'est ce que nous verront si le gouvernement minoritaire de Stephen Harper tiens le coup pour les 2 prochaines années. Mais à voir comment les partis de l'opposition se préparent en choisissant leurs candidats partout au pays, fort est de constater que nous irons probablement aux urnes dans la prochaine année et bye-bye le registre car M.Dion, LUI, va avoir besoin de son petit change pour distribuer des bonbons aux industries polluantes pour qu'elles daignent bien l'aider à atteindre les objectifs du Canada en matière de réduction des gaz a effets de serre ... On verra mais ce serait une des rare fois où je serais même heureuse de me tromper...


Mais donnons à César ce qui lui revient: nous avons tous critiqué le gouvernement Harper pour son retrait de l'Accord de Kyoto. Mais au moins, en essayant de faire le ménage en dessous de notre évier, il s'attaque à une problématique beaucoup plus proche des gens ordinaires: leur donner des produits plus sécuritaires qui les rendra moins malades. Mais pour ça, il faut aller au bout de l'exercice et c'est loin d'être garantit.

Alors, que nous reste-t-il?

Il faut prendre la responsabilité de notre santé et de celle de notre famille dès maintenant en s'informant sur les alternatives disponibles. Je l'ai fait et je n'en suis que plus heureuse et ma famille aussi!

Bon, je vous quitte, je dois jouer a "Maman Taxi!"

A la prochaine

marie




Mercredi 13 Décembre 2006
Le CANADA se réveille enfin!! OTTAWA veut bannir les produits chimiques toxiques
Ottawa veut bannir les produits chimiques toxiques
Presse Canadienne (PC) Par Isabelle Rodrigue08/12/2006 18h26


Les substances chimiques sont omniprésentes mais invisibles pour le consommateur non-averti. À cause de leurs répercussions parfois néfastes, le gouvernement fédéral a l'intention de se montrer plus sévère face à ces substances afin de bannir celles qui pourraient avoir des effets nocifs pour la santé et l'environnement.
Annoncé vendredi par le premier ministre Stephen Harper, le plan de gestion fédéral vise à évaluer davantage les substances considérées les plus à risque, mais aussi à resserrer les critères pour les produits qui ne sont pas encore utilisés au Canada.
Au terme de l'exercice, les produits jugés dangereux seront carrément bannis.
«Pendant les décennies qui viennent, le gouvernement va restreindre et même éliminer plusieurs substances dans des produits industriels et des produits de consommation. Ça va vouloir dire que nous préviendrons l'accumulation dans nos corps et dans nos systèmes des produits chimiques avant que ça devienne un problème de santé très sérieux», a expliqué M. Harper, en conférence de presse.
Le premier ministre pourra mettre une étoile à son agenda puisque, événement rare depuis son élection, la mesure a été accueillie positivement par les groupes environnementaux.
«L'annonce va commencer un processus qui va diminuer le nombre de produits cancérigènes dans nos maisons, dans nos bureaux, et certains de ces produits vont être bannis au cours des trois années à venir. Nous pensons que c'est le commencement du vrai progrès», a déclaré Rick Smith, directeur exécutif du groupe Défense Environnementale, un organisme qui se préoccupe grandement de cette question.
L'annonce du gouvernement conservateur découle d'un long processus entrepris il y a sept ans, période pendant laquelle le ministère de l'Environnement a révisé les 23 000 substances chimiques utilisées au Canada.
De ce nombre, le gouvernement a isolé quelque 4000 produits qu'il a à l'oeil, produits considérés selon le cas toxiques, persistants ou qui s'accumulent dans les organismes ou les corps humains et sont alors perçus comme des contaminants.
Ces 4000 substances chimiques nécessiteront un examen approfondi et celles qui préoccupent le plus seront étudiées en priorité dans le but de les interdire. Parmi celles-ci, on compte des produits déjà reconnus comme nocifs, tels les hydrofuges, les produits anti-taches et les ignifuges.
On retrouve ces substances visées dans de nombreux produits de consommation: peinture, bouteilles d'eau en plastique, parfums et dans le rembourrage de sièges de voitures, de meubles ou dans l'isolant électrique, pour ne nommer que ces exemples.
Dès les prochaines semaines, les experts du gouvernement commenceront donc à réévaluer de plus près, par groupe de 15, environ 200 des produits chimiques qu'ils considèrent les plus à risque.
S'ajouteront environ 150 autres substances, qui ne sont pas encore admises au Canada, et pour lesquelles l'industrie devra faire la preuve qu'elles sont inoffensives avant d'obtenir la permission de les utiliser.
Le gouvernement admet que l'industrie fait face à un nouveau défi et que les changements pourraient avoir des conséquences dans l'offre des produits de consommation.
«L'industrie devra s'adapter, a insisté le premier ministre Harper. Je ne peux pas garantir que nous n'allons pas voir la disparition de certains produits sur le marché ou que les prix augmenteront dans l'avenir, mais la préoccupation principale du gouvernement doit être la santé des Canadiens.»
Cette évaluation plus sévère et détaillée ainsi que le suivi approprié nécessiteront plus de ressources au sein du gouvernement. Pour ce faire, Ottawa s'engage à verser 300 millions $ en quatre ans pour financer les efforts inscrits dans ce plan de gestion.
«Ce plan fera du Canada un chef de file mondial en matière de mise à l'essai et de la réglementation des produits chimiques», a argué M. Harper.
Bien qu'optimistes, les environnementalistes ne vont pas aussi loin et préfèrent voir les résultats avant de trancher.
«On parle de centaines, de milliers de produits chimiques, et chacun de ses produits chimiques est différent, chacun se retrouve dans différents produits de consommation et ça va prendre quelques années pour vraiment savoir si on diminue les substances toxiques», a souligné M. Smith.
L'initiative risque par ailleurs de redorer un peu l'image du gouvernement Harper perçu, à cause de son refus de respecter les cibles du Protocole de Kyoto, comme un gouvernement peu préoccupé par l'environnement.
En fait, Ken Ogilvie, directeur du groupe environnemental Pollution Probe, croit que cette image qui poursuit le gouvernement conservateur a peut-être joué en faveur d'une approche plus dure envers les produits chimiques.
«Les critiques incessantes à l'endroit de leur plan sur la qualité de l'air les auront peut-être forcés à faire plus dans ce secteur», a fait valoir M. Ogilvie.